Décès d'un parent, d'un frère ou d'une soeur, d'une personne chère


Comment gérer au mieux ?

Pour les enfants et les jeunes

Les enfants et les jeunes ont des ressources pour surmonter la perte d’une personne chère, mais il important pour cela que les adultes leur donnent des repères sur lesquels s’appuyer. 
Ce besoin de repères est important à tout âge, mais encore plus pour le petit enfant.

Pour le tout-petit, c’est l’absence qui est le plus difficile à vivre. Il est particulièrement important de maintenir ses repères quotidiens et son rythme de vie, pour lui donner un sentiment de continuité et de sécurité. Il est aussi précieux de le rassurer sur ce qui ne change pas.

Même s’il n’a pas la même compréhension de la mort qu’un adulte et ne la voit pas comme définitive, il est important de lui donner des explications avec des mots simples et de répéter les choses régulièrement. Lui permettre de participer aux rituels funéraires l’aide aussi à construire ses repères.

Plus l’enfant grandit, plus il sera nécessaire de prendre soin de son vécu spécifique du deuil.

La compréhension de la mort qu’ont les enfants et les jeunes évolue dans le temps et se différencie selon l’âge. Elle se construit dans le dialogue avec les adultes. Le discours des adultes sur la mort représente une première référence qui leur permet de partager leurs émotions et leurs questions.

Il faut tenir compte du bouleversement émotionnel qu’il ou elle traverse, et ne pas hésiter à lui tendre la perche pour l’aider à en parler (par exemple en lisant une histoire qui en parle).

Il est précieux que les adultes confrontés à la souffrance d’un-e enfant ou d’un-e jeune en deuil puissent accueillir et soutenir ses questionnements autour de la mort. Si l’on est trop bouleversé-e soi-même pour le faire, il vaut la peine de faire appel à une personne de l’entourage qui pourra être une ressource.

Soutenir les enfants dans leur deuil, c’est aussi leur permettre de se sentir pleinement inclus dans les rituels funéraires. L’idéal est de leur proposer d’y participer de manière active, à leur manière avec, par exemple, un dessin, un texte ou un geste symbolique. En vérifiant qu’ils puissent être accompagné dans ces moments par un adulte qui leur apporte de la sécurité et de l’attention.

Pour la famille

Pour aider les enfants et les jeunes, il est essentiel de prendre soin de la dimension familiale du deuil, autour de rituels partagés.

Chacun-e va en effet vivre ce deuil à sa manière, selon son propre rythme. Il est normal qu’il y ait des différences, parfois importantes, dans les cheminements de deuil individuels au sein d’une même famille.

Pour éviter les décalages, il est essentiel de favoriser des moments pour se retrouver, se synchroniser et pour reconnaître la contribution de chacun-e à ce processus commun. 

Pour les parents, c’est par ailleurs un double défi que de gérer ses propres émotions et d’accueillir celles de ses enfants. Il ne faut pas négliger l’énergie que cela demande.

En tant qu’adulte, il est parfois nécessaire de prendre soin de soi d’abord, pour pouvoir aider au mieux les enfants. Demander de l’aide à l’entourage ou au réseau professionnel quand on sent ses limites, c’est aussi faire un acte au service de sa famille. 

Quand cela se complique ?

Le deuil est un cheminement qui prend du temps, souvent plus que l’entourage ne l’imagine.
C’est un mouvement continu qui passe par des moments d’incroyable mobilisation de ressources, mais aussi par des temps de profond abattement.

Les émotions douloureuses font partie du deuil et sont nécessaires pour avancer. Être accompagné-e pour les vivre peut cependant faire une grande différence. 

Après un certain temps sur le chemin du deuil (plusieurs mois, une année, deux ans selon les personnes) la perception de la perte devrait évoluer, la douleur devenir moins vive. Si on ne ressent pas cette évolution et qu’au contraire on se sent bloqué-e, il est important d’accepter de l’aide. 

Si les émotions sont les mêmes qu’au premier jour, quelque chose est probablement resté figé dans le temps suite à un vécu traumatique. Avec l’aide de professionnel-les, on peut aider le temps à se remettre en marche.

Au niveau familial, les choses n’évoluent pas toujours comme on l’aurait pensé. On peut rencontrer de grandes solidarités, mais parfois aussi de la solitude, de l’incompréhension, lorsque les vécus personnels ne peuvent pas être partagés.

La dimension familiale est souvent négligée lorsqu’on parle du deuil, mais elle a en réalité une grande place. 

Souvent, on n’obtiendra pas de changement durable si on centre le soutien uniquement sur la personne qui marque les plus fortes réactions ou qui porte l’étendard du deuil. Car elle le fait souvent pour ou à la place des autres.

L’approche systémique permet de dépasser ces écueils en prenant en compte l’ensemble de la dynamique familiale. 


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